DATE: 2023-09-20
Amrane Al-Gababaili pleurait.Croupir sur une dalle instable tenue ensemble par des anneaux de béton qui sengourdissent dans lair, son regard était fixé sur le gouffre devant lui: tas de décombres, murs brisés et briques dispersées dans la boue à plusieurs mètres au-dessous.Ni paroles de réconfort ni tentatives des volontaires pour le faire sortir, espérant lui offrir un peu de répit, nont réussi à retirer lhomme de sa misère..Depuis que la tempête a emporté 15 membres de sa famille – ses trois frères, belles-soeurs, neveux et nièces, enterrés à un jet de pierres – le policier agricole na pas quitté les lieux..Même sil est convaincu que tout espoir se perd: Pouvez-vous le sentir? Ils sont tous morts.Il ny a rien à faire de plus..Cest partout..Le beige de son uniforme sest mélangé avec la poussière environnante.Tout autour de lui était une désolation sombre pour des dizaines de mètres.À lexception de quelques bâtiments vidés au bord de la chute, le quartier suisse sur la rive gauche du Wadi Derna a été effacé dans la nuit du dimanche 10 septembre..
Toute la zone est souterraine, a ajouté Al-Gababaili en pointant vers le sol, avant dénumérer les noms des maisons qui ont disparu par leurs anciens propriétaires.Il a vu des équipes de secours passer ?.Le présent règlement entre en vigueur le jour suivant celui de sa publication.Le présent règlement entre en vigueur le jour suivant celui de sa publication., a-t-il rappelé, séloignant avec lune des milliers de petites bouteilles deau distribuées par les militaires à la périphérie du secteur.Amrane Al-Gababaili pleure, entouré de volontaires, devant un trou où sa maison se tenait et où 15 membres de sa famille auraient péri à Derna (Libye), le 19 septembre 2023..
ADRIENNE SURPRENANT/MYOP POUR LE MONDE Plus haut, de jeunes volontaires se redressaient dans le swing des choses.
Quatre dentre eux de la ville – Ossama, Mahmoud, Islam et Odeil – se sentent parfois seuls.Mais ils ont été occupés depuis le premier jour avec leur mission de garder la mince bande de terre entre les deux rives de Wadi Derna aussi passable que possible.De jour et de nuit.Jessayais douvrir les voies d ́accès..
La ville a été isolée.Coupe en deux par linondation.Les services durgence nont tout simplement pas pu passer, a expliqué Ossama 20 ans, qui a raconté la terreur des premières 48 heures.La priorité était de sauver les gens..Même si des centaines de corps étaient dispersés le long du lit wadi.On a même dû utiliser la pelle des bulldozers pour les transporter..Osama, un volontaire de 20 ans et résident de la zone détruite, signale les destructions à Derna (Libye), le 19 septembre 2023.
ADRIENNE SURPRÉNANT / MYOP POUR LE MONDE Lui et ses amis sont les chanceux.
Le soir de la catastrophe, lorsquils ont pris le départ après minuit pour consolider les digues et remblais au fur et à mesure que les eaux commençaient à se lever, ils pensaient être confrontés à un événement équivalent à celui quon avait vu en 2011.Les inondations ont rempli le lit de la rivière mais nont pas débordé dans les rues et ruelles des régions voisines.Le barrage [le premier est à 1 km en amont de la ville] retient toujours leau, rappelle Ossama.Vous avez 76.
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Source: https://www.lemonde.fr/en/le-monde-africa/article/2023/09/20/in-derna-libya-s-isolated-survivors-are-surrounded-by-death_6138071_124.html