DATE: 2023-09-20
Malgré un mémorandum du ministère de lÉducation français daté du 9 novembre 2022, le port de la baya dans les écoles publiques continue à susciter des controverses et a conduit à la création dun nouveau texte.En tenant la promesse de linterdiction annoncée par le ministre de LÉducation Gabriel Attal, le mémorandum du 31 août consiste sans surprise en un rappel de la législation dapplication (un mémorandum ne peut pas ajouter à une loi existante).
Cest la loi du 15 mars 2004 qui applique le principe de laïcité au port de symboles ou dhabits exprimant une appartenance religieuse dans les écoles publiques..En plus de fournir un cadre exceptionnellement strict pour le port des symboles religieux par les élèves, la loi a précisé que son objectif est de permettre aux enseignants et chefs décoles à sacquitter de leurs fonctions en toute tranquillité d esprit, en établissant une règle claire.
Aujourdhui, cependant, cest la popularité croissante des vêtements de type abaya ou khamis qui a suscité un grand nombre de questions sur ce quil faut faire.Comment expliquer ces questions lorsque la loi de 2004 semble claire et que le droit applicable, inévitablement au cas par cas, a été régulièrement clarifié depuis? Il y a deux explications possibles pour ce besoin persistant dautres directives: La loi 2004, qui était ambiguë dès le départ, consacre une conception spécifique du laïcité.
Une liste de symboles et dhabillement spécifiquement conçue pour la couverture islamique mais sous réserve des exigences du statut législatif, la loi du 15 mars 2004 a été destinée à établir une norme générale.
Les lois contorsions de la terminologie pour éviter didentifier le voile islamique sont à lorigine d un concept qui a besoin d`être clarifié avant quil ne puisse être mis en œuvre..Le mémorandum du 18 mai 2004 a présenté une liste de symboles et dhabits dont le port conduit à la reconnaissance immédiate des uns appartenance religieuse (Témorandre islamique, kippah, grande croix).
Et, surtout, il interprète la loi comme interdisant aux élèves dinvoquer le caractère religieux quils attachent à un symbole ou une tenue.Depuis 2007, le Conseil dEtat, juridiction administrative la plus élevée de France, interprète cela comme signifiant des symboles ou vêtements dont le port démontre ostensiblement une appartenance religieuse uniquement due au comportement des élèves..Le mémorandum a donc ouvert les portes à la subjectivité et lopportunité dune autorité administrative séculière elle-même qualifiant un symbole ou vêtement de religieux..
Le mémorandum publié le 31 août 2023 fait écho à la formulation large de la loi et ne choisit pas entre les vêtements religieux par nature et ce qui a été qualifié dhabits religieux dans lintention.Vous avez 58.
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Source: https://www.lemonde.fr/en/opinion/article/2023/09/20/french-secularism-the-2004-law-banning-religious-symbols-in-schools-was-ambiguous-from-the-outset_6138098_23.html