DATE: 2023-09-05
Dans les cuisines du Palais de lElysée, octobre 2013.MARTIN BUREAU / AFP Cent trente mille plateaux de cuisson, 5000 rouleaux de film collant, 72 000 sacs à vide et 7 000 sachets congélateurs : Une vague de plastique balaye les cuisines des Palais Elysée.
En mars, la présidence française a signé un contrat avec trois fournisseurs pour lachat darticles de cuisine jetables jusquà la fin du mandat présidentiel en 2027..Laccord va à lencontre des déclarations publiques du Président Emmanuel Macron, qui a dénoncé le 29 mai dernier le fléau de la pollution plastique, une bombe à retardement quil faut désamorcer aussi rapidement que possible pour sauver notre planète..Ce contrat permettra à lElysée de fournir ses restaurants et garderies avec des articles de cuisine jetables selon ses besoins sur la période 2023-2027, pour un montant maximal de 432 000 €.
En cas de contact, le bureau des présidents a déclaré que la plupart des produits concernés étaient en papier ou carton.Elle a affirmé que la présence de plastique était marginale et limitée aux articles soumis à des normes dhygiène, comme les sacs pour pellicules ou pâtisseries.Et pourtant, selon les documents contractuels partagés avec Le Monde par lElysée, 17 des 30 références de produits dans le cahier des charges contiennent du plastique : casseroles, sacs à épaulettes, couvertures de protection pour chariot demballage, doublures en poubelle et bacs..
Le présent règlement entre en vigueur le jour suivant celui de sa publication.Le présent règlement entre en vigueur le jour suivant celui de sa publication.Daprès nos estimations, plus de 800 000 articles en plastique jetables pour cuisine pourraient être livrés sur quatre ans, même si dautres solutions dans le verre, les tissus, la pâte à papier ou encore lacier sont disponibles sur le marché pour chacun de ces produits..Si le consommateur moyen est en mesure davoir accès à des solutions alternatives, je ne vois pas pourquoi lElysée naurait pu faire de même, a déclaré Nathalie Gontard, chercheuse à l ́Institut national de recherche agricole, alimentaire et environnement (INRAE) et spécialiste dans la pollution plastique.Exemples de produits proposés dans les dossiers des candidats sélectionnés à la fin de lappel doffres.
LE MONDE Une occasion manquée Le lancement de lappel doffres a suivi une étude des différentes options et la transformation des méthodes de travail pour saligner sur les objectifs du gaspillage et de mise en œuvre plastique, selon le bureau de presse Elysées.
Juliette Franquet, directrice de lONG antidéchets Zero Waste France, a fait valoir que la manière dont les appels doffres ont été rédigés ne remet pas en cause l« utilisation du plastique et des jetables ».En fait, dès le départ, les spécifications imposaient la fourniture darticles jetables, fermant ainsi la porte pour réutiliser des solutions telles que plateaux en verre ou pellicules de roulage réutilisables.
Le critère environnemental, qui ne comptait que 15% dans lévaluation des candidats au contrat, a surtout porté sur la qualité du parc de véhicules utilisé pour les livraisons, sans logement sur les produits eux-mêmes..Il ny a pas une seule mention dans lappel doffres de la réduction plastique, dit Gontard.Son occasion manquée, car ce type de grand contrat public pourrait encourager les acteurs qui proposent des solutions alternatives pour aider lindustrie à se développer, a ajouté Franquet.Tu as 41 ans..
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Source: https://www.lemonde.fr/en/les-decodeurs/article/2023/09/04/as-macron-claims-to-fight-plastic-waste-the-elysee-stocks-up-on-disposable-items_6123526_8.html