DATE: 2023-09-11
Les agents du RAID arrêtent un homme lors daffrontements avec la police à Lyon le 30 juin JEFF PACHOUD / AFP Deux mois après la fin des émeutes françaises, le pays continue de se lécher les plaies.
La violence qui a éclaté à la suite de la mort du jeune Nahel, 17 ans – abattu par un policier dans Nanterre (hors Paris) le 27 juin dernier – a provoqué une période estivale difficile pour les communautés les plus touchées..Des centaines de locaux ont été mis hors d usage parce que plus de 2 508 bâtiments avaient été incendiés ou endommagés, une centaine des mairies étaient incendiées ou dévalorisées, 168 écoles ciblées et des attaques dirigées contre les politiciens locaux..Les émeutes ont également suscité des questions qui ne sen vont pas : quelles leçons peut-on tirer delles et comment elles sont gérées ? La réaction de la police sur les actions des forces de sécurité lors des insurrections a été envoyée au ministre de lIntérieur Gérald Darmanin en juillet.
Toutefois, son bureau na jusquà présent fait aucune mention publique de cette question et les services des communications policières ne veulent pas préciser leur portée exacte ni partager leurs conclusions..Parmi les pistes à létude, on peut citer le recours accru aux unités spécialisées telles que la RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Déterrement), BRI (Brigade de Recherche et dIntervention) et GIGN (Groupe d ́intervention de gendarmerie nationale) pour enrayer des épidémies de violence urbaine – ressources exceptionnelles comme Darmanin leur a fait référence sur TF1 du 30 juin..
Toutefois, selon plusieurs sources du Ministère de lintérieur, si le recours plus fréquent à ces unités en cas de violence urbaine est actuellement envisagé, il nest pas encore approuvé par la majorité des membres..
Mobiliser ces unités délite, dont lentraînement est aussi long quil coûte cher et qui risquent de leur causer des blessures, pourrait se révéler contre-productif..Il y a également un argument selon lequel leur implication, même si elle est justifiée dans des circonstances exceptionnellement graves, les détournerait de leurs objectifs principaux : lutter contre les formes plus dangereuses de criminalité, notamment le terrorisme.Un badge dhonneur na pas été formé pour ce genre de révolte, ne lui a pas servi à cela, dit un officier du groupe RAID Marseille, parlant depuis la garde à vue et cité par Mediapart, après le décès de Mohamed Bendriss 27 ans qui aurait pu être lié au tir d ́un lance-balles défensif..
Des agents de deux branches locales du service dintervention policière sont actuellement interrogés – sur laffaire Marseille, et après le tir des munitions anti-émeutes au Mont Saint Martin, dans le nord-est de la France, où un jeune homme a été grièvement blessé..Lire la suite Article réservé à nos abonnés Aimène Bahouh, frappé par des haricots de police en marge démeutes, exige que justice soit faite Cependant, il y avait une conséquence de limplication de ces unités élites que le ministère de LIntérieur navait pas anticipé – cest-à-dire certains émeutiers qui prennent cela comme un badge d ́honneur, comme on peut le voir dans des dizaines de vidéos postées sur les médias sociaux.
Tu as 56 ans..
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Source: https://www.lemonde.fr/en/police-and-justice/article/2023/09/11/two-months-after-french-riots-questions-raised-over-police-actions_6132479_105.html